La Santé mentale
en France
13 Millions de personnes sont concernées en France par les maladies mentales et les troubles psychiques.
La santé en chiffres
La tendance forte de l’augmentation d’utilisation des médicaments anxiolytiques et hypnotiques s’est encore amplifiée en 2021, avec pour les anxiolytiques une augmentation de +1,3 million de traitements délivrés sur les 4 premiers mois 2021 par rapport à l’attendu, pour les hypnotiques +580 000 traitements délivrés sur la même période. Les antidépresseurs avec un décalage dans le temps sont aussi en forte hausse en 2021 avec +1,1 million de délivrances les 4 premiers mois 2021 par rapport à l’attendu. Au global sur la période de plus d’un an depuis le début du premier confinement, entre mars 2020 et avril 2021, on observe une augmentation de +1,9 million de délivrances d’antidépresseurs, + 440 000 délivrances d’antipsychotiques, +3,4 millions de
délivrances d’anxiolytiques et +1,4 million délivrances d’hypnotiques par rapport à l’attendu. La délivrance de médicaments de la dépendance à l’alcool a été globalement stable en 2020 mais en hausse marquée depuis le début de l’année 2021 (+18 300 délivrances par rapport à l’attendu entre janvier et avril 2021).
Les instaurations (nouveaux patients) d’anxiolytiques et d’hypnotiques, qui connaissaient conformément aux recommandations des autorités sanitaires une baisse très lente et mesurée des usages des médicaments de ville en France durant l’épidémie de Covid-19 – les dernières années, étaient en 2021 en très forte croissance (anxiolytiques + 15,2% soit 190 000 nouveaux patients traités, hypnotiques +26,4% soit 80 000 nouveaux patients). Cette forte augmentation de l’instauration des médicaments des troubles de la santé mentale concernait cette fois aussi les antidépresseurs (+23,0% depuis début 2021 soit 120 000 nouveaux malades traités). Les traitements de la dépendance à l’alcool et les antipsychotiques progressaient respectivement de +18,4% (+5000 patients) et +18,0% (+20 000 patients).
Cette très forte augmentation amplifiée encore en 2021 des délivrances et instaurations des médicaments de la santé mentale -antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques et hypnotiques- reflète probablement l’impact psychologique important de l’épidémie de Covid-19 sur la population française et de ses conséquences médicales, sociales, professionnelles et
économiques. Les nombreux travaux menés en France et dans le monde sur le sujet de la santé mentale et la Covid-19 en témoignent.
Selon le baromètre santé 2021 de Santé publique France, la prévalence des épisodes dépressifs a augmenté en France, avec une accélération sans précédent entre 2017 et 2021, avec un gain de 3,5 points, passant de 9,8 % à 13,3 %. Elle est particulièrement
marquée chez les jeunes adultes, passant de 11,7 % à 20,8 %...Mais aussi, les femmes, les personnes vivant seules et les familles monoparentales, tout comme celles qui ne se déclaraient pas à l’aise financièrement, au chômage ou indiquant
un impact négatif du Covid-19 sur leur moral, présentaient un risque d’épisode dépressif caractérisé plus élevé.
Au mois de décembre 2022 (vague 36 de l’enquête COVIPREV de Santé publique France du 5 au 9 décembre 2022), un tiers des personnes interrogées présentaient un état anxieux ou dépressif et une personne sur dix déclarait avoir eu des pensées
suicidaires dans l’année.
La santé mentale des Français, fortement dégradée depuis le début de la crise sanitaire, peine à récupérer. Si une partie des effets est sans doute attribuable aux impacts à long terme de la crise sanitaire, le contexte actuel (tensions internationales, inflation,
changement climatique…) contribue sans doute également aux difficultés observées. (données gouvernementales)
Le suicide est la première cause de mortalité entre 15 et 35 ans. Avec près de 8 300 décès enregistrés en France métropolitaine en 2017 et 200 000 tentatives, la France affiche l’un des taux les plus élevés des pays européens de développement comparable, même si on observe depuis 2000 sa baisse régulière. Au total, avec plus 23 Mds € par an, les dépenses remboursées au titre de la souffrance psychique et des maladies psychiatriques sont le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. Elles représentent un coût global de plus de 100 Mds € avec les pertes de revenus et de bien-être induites.
Nombre de suicides pour 100.000 habitants des pays européens en 2019
Les dépenses de la sécurité sociale sont classées par thèmes selon les risques sociaux qu'elles couvrent. Les principaux thèmes sont les suivants :
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Maladie : les dépenses de maladie couvrent les frais de soins de santé, tels que les consultations médicales, les médicaments, les hospitalisations, etc. En 2023, les dépenses de maladie ont représenté 73,4 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 283,2 milliards d'euros.
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Maternité : les dépenses de maternité couvrent les frais liés à la grossesse, à l'accouchement et au congé maternité. En 2023, les dépenses de maternité ont représenté 1,5 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 5,3 milliards d'euros.
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Invalidité et décès : les dépenses d'invalidité et décès couvrent les allocations versées aux personnes en situation d'invalidité ou de décès. En 2023, les dépenses d'invalidité et décès ont représenté 10,8 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 39,3 milliards d'euros.
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Accident du travail et maladie professionnelle : les dépenses d'accident du travail et maladie professionnelle couvrent les indemnités versées aux personnes victimes d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle. En 2023, les dépenses d'accident du travail et maladie professionnelle ont représenté 4,3 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 15,3 milliards d'euros.
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Vieillesse : les dépenses de vieillesse couvrent les pensions versées aux personnes âgées. En 2023, les dépenses de vieillesse ont représenté 60,2 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 220,3 milliards d'euros.
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Famille : les dépenses de famille couvrent les allocations versées aux familles, telles que l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE), l'allocation de soutien familial, etc. En 2023, les dépenses de famille ont représenté 2,8 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 9,7 milliards d'euros.
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Emploi : les dépenses d'emploi couvrent les allocations versées aux chômeurs, telles que l'allocation d'assurance chômage, l'allocation de solidarité spécifique (ASS), etc. En 2023, les dépenses d'emploi ont représenté 4,7 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 16,8 milliards d'euros.
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Pauvreté-exclusion sociale : les dépenses de pauvreté-exclusion sociale couvrent les allocations versées aux personnes en situation de pauvreté ou d'exclusion sociale, telles que l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), l'allocation de solidarité aux personnes handicapées (ASPA), etc. En 2023, les dépenses de pauvreté-exclusion sociale ont représenté 2,6 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 9,2 milliards d'euros.
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Logement : les dépenses de logement couvrent les aides au logement versées aux personnes à faibles revenus, telles que l'aide personnalisée au logement (APL), l'allocation de logement social (ALS), etc. En 2023, les dépenses de logement ont représenté 2,7 % des dépenses totales de la sécurité sociale, soit 9,4 milliards d'euros.
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Les dépenses de la sécurité sociale ont augmenté de 5,2 % en 2023 par rapport à 2022. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, notamment la hausse des prix des soins, l'augmentation du nombre de personnes âgées et la hausse du nombre de chômeurs.
La Santé Mentale dans le milieu professionnel
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Voici une analyse complète sur les salariés: